Vingt ans après la guerre, l’Allemagne avait-elle vraiment changé ? A-t-elle eu la chance de se débarrasser, tout naturellement, de l’idéologie nazie ? Cette idéologie est-elle enfin morte ?
Non. Car avant que le peuple ait eu le temps de réfléchir, la disparition de ses valeurs fut ordonnée par les puissances victorieuses. Elles réussirent à construire une Allemagne convenant à leurs idéaux…
…où aimer les juifs faisait partie des devoirs de citoyen.
À la naissance de Jana à Cologne, la guerre est finie depuis dix ans. Elle est juive et déchirée entre deux univers : celui de sa religion dont elle sait qu’il est le sien sans qu’elle y trouve sa place, et celui des « autres ». Elle rêve d’être aimée par cet « autre monde », non pour sa religion, mais pour elle-même.
Mais Jana ne doit pas seulement vivre avec sa déchirure, elle porte aussi le fardeau des souvenirs de son père accusé du crime d’avoir survécu. Pendant son procès, on parle beaucoup d’argent. L’argent, toutefois, n’est qu’un synonyme de culpabilité.
Le passé rattrape Jana comme, petit à petit, il rattrape tous les juifs nés en Allemagne d’après-guerre.
Un jour, c’est à son tour d’être appelée devant un tribunal, un autre tribunal qui l’accuse d’avoir tué son ennemie. De nouveau, on parle de juifs. Cependant, il n’est plus question de son père, mais d’elle-même. C’est elle qui est coupable. Peut-être. Ou non. Ou tout de même.

Ce livre est un roman. Toutefois, les similitudes avec des personnes vivantes ou décédées au cours des dernières années ne sont pas dues au hasard, bien que tous les noms aient été changés.

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